Revue de Presse

Sur RFI, Justine Fontaine revient sur le dernier débat avant l’élection présidentielle « la plus polarisée depuis la fin de la dictature du général Pinochet ».
Il a eu lieu lundi soir et selon la correspondante de RFI « il a été assez tendu, en particulier sur les questions des droits des femmes et de la communauté LGBT+ ». Voir le débat

Sur RFI Justine Fontaine note qu’une nouvelle information embarrasse le candidat d’extrême droite à l’élection présidentielle, José Antonio Kast. En effet, l’agence internationale Associated press a révélé cette semaine que son père était encarté au parti nazi avant d’émigrer vers le Chili.
Une information qu’avait démentie le candidat dans le passé, precise la correspondante de RFI à Santiago.

« Gabriel Boric est un jeune idéaliste qui a un grand sens de l’adversité : originaire du sud du pays, il a réussi à s’imposer à Santiago, d’où vient toute l’élite chilienne, » déclare le politologue Kenneth Bunker dans le portrait du candidat que Flora Genoux lui consacre dans Le Monde.
Selon la journaliste "depuis son élection comme député, en 2014, il incarne, aux côtés d’autres trentenaires, l’irruption en politique d’une nouvelle génération, formée dans les manifestations, derrière (…)

"Pour toutes celles et tous ceux qui se souviennent des images du 11 septembre 1973, lorsque Salvador Allende fut renversé par les militaires, l’arrivée en tête d’un candidat d’extrême droite, et sa possible élection lors du second tour, le 19 décembre, est un signal d’alarme", écrit Jean Yves Camus dans Charlie Hebdo.
" Le dégagisme a fonctionné" ajoute Camus en rappelant « qu’aucun des partis ayant gouverné pendant les trente ans depuis la chute de la dictature ne gagnera cette élection, (…)

« Si le Chili parvient à inverser cette tendance, cela changera les choses en Amérique latine, ce sera très important pour le centre et les libéraux. Vous avez donc une responsabilité énorme ! » C’est en ces termes que l’écrivain péruvien exprime son espoir de voir la droite l’emporter au Chili après les victoires de la gauche au Pérou, en Argentine et en Bolivie.
Sur RFI, Justine Fontaine rappelle que lors de la récente présidentielle au Pérou cette année Vargas Llosa, nommé le mois (…)

« Évangéliques ou catholiques, ultralibéraux ou néoconservateurs, les mouvements d’extrême droite latino-américains, très investis dans la production de « fake news » sur les réseaux sociaux, à l’instar de Jair Bolsonaro, sont variés », écrit dans Le Monde Angeline Montoya.
La journaliste souligne que ce qui les unit c’est « non seulement la haine du communisme et du « castro-chavisme », mais aussi celle de l’« idéologie de genre ». Ils s’opposent à l’avortement légal, au mariage pour (…)

« L’issue du second tour de la présidentielle, qui opposera le 19 décembre le candidat de gauche Gabriel Boric à celui d’extrême droite José Antonio Kast est plus qu’indécise », commente David Gormezano. Hormis ordre, immigration, justice sociale ou la question des indigènes mapuches, qui sont au cœur des débats, les questions du droit à l’avortement et du mariage homosexuel fracturent elles aussi l’électorat, remarque encore le journaliste de France 24.

« Dans le contexte de l’élection chilienne, souvent qualifiée par les experts comme la plus importante de notre époque, les qualificatifs d’extrêmes, lourds de sens historique et politique, méritent d’être maniés avec précaution », écrit Bernard Garcia Larrain dans Contrepoints. Selon lui, « ces qualificatifs "répondent sans doute à l’esprit autoréférentiel des partis politiques classiques qui qualifient la vie politique depuis leurs propres positions et n’acceptent pas d’avoir été dépassés ».

Ce jeudi 25 novembre, les féministes ont déferlé dans les rues de Santiago du Chili pour dénoncer les violences sexistes et faire front face au candidat ultraconservateur Jose A. Kast, qualifié pour le deuxième tour de la présidentielle. « Les femmes veulent peser dans les choix politiques », explique sur France Culture l’avocate Bárbara Sepúlveda, membre de l’Assemblée constituante et l’un des nombreux visages qui incarnent l’expression féministe chilienne.

Interrogée sur le score « à contre-courant des changements induits par le mouvement social contre les inégalités de 2019 » obtenu par l’extrême droite chilienne au premier tour de l’élection présidentielle, la sociologue de l’Université Andrés Bello, Stéphanie Alenda, déclare dans Le Monde que « l’on peut expliquer ce paradoxe par une sorte de signal de retour à l’ordre, en faisant le parallèle avec la France et les événements de mai 1968, suivis de l’élection de la droite ».
La sociologue (…)