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FMI : Strauss-Kahn fait de sa présence au Chili un "bon symbole"

Dominique Strauss-Kahn a decidé d’attendre au Chili sa nomination presque assurée à la tête du FMI

vendredi 28 septembre 2007

Sauf coup de théâtre, Dominique Strauss-Kahn doit être nommé ce vendredi à la tête du Fonds monétaire international (FMI) où il succèdera à l’Espagnol Rodrigo Rato, démissionnaire.

L’ancien ministre socialiste a choisi d’attendre, à Santiago du Chili, le verdict des 24 membres du conseil d’administration de l’institution financière, qui doivent se réunir dans la matinée, à Washington.

"Le fait d’être ici avec vous au Chili, en Amérique latine, pour attendre peut-être cette nouvelle est pour moi plutôt un bon symbole que je voudrais vous faire partager", a-t-il déclaré devant les personnalités de la gauche latino-américaine réunies à Santiago à l’invitation de la Fondation Chile 21 dans le cadre du Forum annuel du "progressisme". "Les progressistes du monde entier te font confiance", lui avait lancé auparavant la présidente chilienne Michelle Bachelet, qui a inauguré le Forum.

Jeudi, le Brésil et l’Argentine ont apporté officiellement leur soutien au candidat de l’Union européenne, qui s’efforce de ne pas apparaître comme "le candidat du Nord contre le Sud ou des riches contre les pauvres". Le Français est en compétition contre Josef Tosovsky, candidat tchèque soutenu par la Russie.

Par tradition, les Européens choisissent le directeur général du FMI, alors que les Américains désignent le président de la Banque mondiale, l’institut soeur, elle aussi née après guerre des accords de Bretton Woods. Mais le candidat européen a été aussi adoubé par les Etats-Unis.

Sur les rangs depuis début juillet, M. Strauss-Kahn, âgé de 58 ans, dispose d’une longueur d’avance sur son challenger de dernière minute. Il a mis à profit les semaines précédant l’élection pour consolider sa candidature, notamment dans les pays en développement. Il a effectué cet été un quasi tour du monde à la rencontre de ses électeurs, qui représentent les 185 Etats membres.

Son rival, un banquier central de carrière, brièvement Premier ministre tchèque, qui fêtera vendredi son 57e anniversaire, bénéficie d’appuis plus ténus même s’il s’est posé en défenseur des Nations les moins puissantes.

"Nous comptons sur un très large soutien parmi les pays en développement", a toutefois assuré l’administrateur russe du Fonds, Aleksei Mozhin. Mais l’Elysée a rappelé jeudi que "l’expérience politique nous conduit à dire qu’il ne faut jamais dire qu’on est confiant avant une élection".

(Source : Agences)